Banque en ligne : la France, dernière de la classe en Europe, devrait rapidement combler son retard

Banque en ligne : la France, dernière de la classe en Europe, devrait rapidement combler son retard © stock.adobe.com
Selon une étude réalisée par Xerfi, seuls 18% des produits financiers sont vendus en ligne en France, la plus faible proportion en Europe. La moyenne est de 38%. Mais les choses devraient évoluer rapidement, le marché de la banque en ligne frémit...

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Investissement en ligne : la France en retard sur ses voisins européens

En France, seuls 18% des produits financiers sont vendus en ligne. C’est le plus bas score en Europe, où la moyenne est de 38%, souligne une étude réalisée par Xerfi. Les Français préfèrent encore largement souscrire leurs placements et autres services financiers dans leur agence bancaire, qui reste le principal canal de vente.

Le frémissement des banques en ligne en France

Le marché des banques en ligne a été long à démarrer. La méfiance était de mise. Seulement 3% des Français ont sauté le pas. C’est très peu par rapport au reste des pays européens. Mais la situation semble évoluer favorablement pour les banques en ligne, devenant surtout une seconde banque.

Les taux de recrutements d’ING Direct et de Boursorama battent ainsi des records depuis 2013 tandis que de nouveaux modèles tels Hello Bank (BNP Paribas) ou encore Soon (Axa) ancrés dans la mobilité et l’omnicanalité ont été lancés.

 des banques dédiées au mobile

Le succès des services bancaires sur mobile, l’arrivée prochaine de la génération Y sur le marché du travail, la fermeture d’agences bancaires, les effets d’offre en termes de souscription… constituent un contexte tout particulièrement favorable au développement de la vente en ligne de produits financiers.

Les agences bancaires s’essoufflent

Mais avec le succès des services bancaires sur mobile et les fermetures d’agence, Xerfi estime que la France pourrait bientôt rattraper son retard.

Pas forcément parce que les banques en ligne, qui affichent leurs ambitions, auront plus de succès. Mais parce que les banques de réseaux elles mêmes ont pris un virage stratégique.

Au cours des deux prochaines années, elles sont décidées à proposer à la souscription sur Internet au moins 80% de leur gamme de produits, voire pour certaines l’ensemble de leur offre. De nombreux sites ont été refondus pour faciliter la navigation dans ce but. Et la signature électronique se généralise, facilitant les souscriptions à distance.

Le client-type d’une banque en ligne

Avec moins de 3 millions de clients, les banques en ligne ont jusqu’ici séduit une niche de clientèle, CSP+, technophile et en quête d’autonomie. Leur promesse de valeur : une tarification attractive, une accessibilité, de la disponibilité et des produits simples. Une offre non dénuée d’atouts mais insuffisamment différenciée pour s’imposer face aux modèles de banques de réseaux multi-accès dont les efforts sont déployés sur tous les canaux en tête desquels Internet. Proposer de nouvelles expériences client grâce aux avantages offerts par le digital (omnicanalité, interactivité…) devient ainsi un impératif pour les acteurs du marché.

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