Le label ISR tente de se verdir, attention au greenwashing !

Le label ISR tente de se verdir, attention au greenwashing ! © stock.adobe.com
Le label ISR exclut, à compter du 1er mars 2024, toutes les entreprises liées aux énergies fossiles.

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La décision prise est de sortir tous les projets investissant dans les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz et donc également le GNL). Concrètement, les fonds déjà labélisés ISR ont une année, jusqu’au 1er mars 2025 pour se mettre en conformité. Les nouveaux fonds candidats au Label ISR subiront cette nouvelle contrainte à partir du 1er mars 2024. Les fonds ISR sont au nombre de 1200 actuellement, représentant 770 milliards d’euros. Si les sociétés exclues des fonds ISR comme TotalEnergies sont souvent citées, cela va englober également toutes les banques, dont les financements liées aux énergies fossiles ne seront pas terminées en 2024.
Finance un peu plus verte, mais toujours radioactive

Les différents label cherchant à flécher les investissements   des épargnants tentent de séduire de nouveau. Il faut bien dire que ces labels sont largement critiqués. Les impacts sur l’économie réel ne sont pas prouvables. Ainsi, après deux années d’ergotements sur le sujet, le gouvernement   a tranché : la réforme du label « investissement socialement responsable » (ISR) se fera aux dépens des producteurs d’énergies fossiles.
Exclure les entreprises liées aux énergies fossiles

Pour pouvoir arborer l’étiquette ISR, les fonds d’investissement devront donc exclure de leurs portefeuilles les entreprises qui exploitent du charbon ou des hydrocarbures non conventionnels et celles qui lancent de nouveaux projets d’exploration, d’exploitation ou de raffinage de pétrole ou de gaz. De plus, les sociétés éligibles devront être dotées d’un plan de transition en vue de l’alignement avec l’accord de Paris sur le climat adopté en 2015.

Toutes les banques, ainsi qu’évidemment TotalEnergies, BP ou ENI seront de fait exclues du périmètre d’investissement ISR.
Label ISR verdâtre

Ce tour de vis suffira-t-il à redonner du crédit à ce label ISR ? Pas certain, car socialement, le fait d’investir dans les énergies fossiles ou pas, n’est pas un impact social   direct. Par exemple, certaines grandes entreprises, délocalisant leurs services informatiques au Portugal, restent labelisables ISR, et pourtant socialement ne semblent pas être bien responsables.

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