Comme souvent en justice, il n’y a ni perdant, ni gagnant. Les deux parties n’en ressortent pas indemne. L’ex trader se voit condamné à payer des dommages et intérêts, la banque n’en ressort pas grandie de ne pas avoir su gérer correctement ses expositions aux risques de marché.
4.9 milliards d’euros ramenés à 1 million d’euros, une responsabilité partielle
La Cour d’Appel de Versailles a rendu son verdict. L’ex trader de la Société Générale écope d’un million d’euros de dommages et intérêts à verser à son ancien employeur. Sa responsabilité partielle est reconnue. Néanmoins cela implique que la banque n’est pas à l’abri de tous reproches. Le Fisc se réveille... En effet, la banque avait été autorisée en 2008 à placer ces pertes dans ses comptes, abaissant d’autant son résultat imposable. Le fait que la justice reconnaisse que la banque n’est pas exempte de tous reproches devrait la contraindre à en ré-intégrer une partie, et de ce fait, être imposable à ce titre.
Le gouvernement ne veut pas passer à côté de 2 milliards d’euros
Michel SAPIN, ministre de l’Economie et des Finances, et Christian ECKERT, secrétaire d’Etat au budget et aux comptes publics, ont pris acte de la décision de la cour d’appel de Versailles sur le volet civil du litige relatif au montant de la réparation réclamé par la Société Générale à son ancien salarié Jérôme KERVIEL.
Ils ont demandé à l’Administration fiscale d’examiner les conséquences de cet arrêt sur la situation fiscale de la Société Générale concernant les résultats de l’exercice de l’année 2008 et de préserver intégralement les intérêts de l’Etat.
Ils rappellent que les banques constituent des acteurs ayant des missions essentielles en matière économique et qu’ils sont déterminés à faire en sorte qu’elles respectent loyalement et strictement toutes les obligations spécifiques qui encadrent leurs activités et leurs règles de fonctionnement.
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